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October Sadness

27 octobre 2013

OCTOBER SADNESS

On était un dimanche soir, je n'avais rien fais de la journée, encore. Je portais un caleçon de mec, encore, je fumais des philip morris par manque de Marloboro, j'avais vernis mes ongles en marrons, c'était laid, et il claquait sur le clavier. Une latte,...
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27 octobre 2013

PARISIAN PSYCHO

Je prends le métro le matin, ligne 3 puis ligne 4, et je matte, parce que tout le monde matte, et parce que je suis une conne idéaliste romantique, qui crois trouver dans le regard d'un con mal rasé, l'amour, le vrai. Avant de comprendre que ce n'est qu'une intimité froide.
L'intimité froide, j'avais développé ce cette idée un matin, sur un quai de gare justement, tu te frotte à cette femme un matin, avec son manteau mal coupé, gris, elle porte des lunettes  ou non, elle à les cheveux attachés, un peu sale, mal coiffé, grisonnant, le regard vide, fixé sur la porte, cherchant d'une main experte son vieux bouquin au fond de son sac usé jusqu'à la corde. Et toi tu es là, à te frotter contre elle, car le matin, tout les trains sont pleins, que t'es à bout, que t'es fatiguée, et que chaque minute te rapproche de cet endroit ou tu ne veux pas aller, ou les pensées te percutent comme chaque instant, chaque soubresaut. Et tu vois défiler les noms, PARMENTIER, REPUBLIQUE, en céramique.
Dans ma tête, il y a ABBA, en boucle, et le gagnant rafle tout, et les perdants n'ont plus rien.

J'étais la un soir, à me demander ce que j'allais foutre de ma soirée, il était tard, je buvais de la piquette  je regardais une émission culturel débile à la télé, je fumais, encore.
L'ennuie me pourrissait, j'aurais tout donné pour faire autre chose, être ailleurs. Je ne vous parle pas de l'éventualité d'être sur une plage à me dorer la pilule  à boire des Bellini et à mater de beaux éphèbes en train de surfer.
Non, juste la sans se sentir complètement vide, avoir un but, une idée, un petit vertige lorsque l'on sent que "quelque chose" pourrait arriver.
Et il n'arrivait rien.
Je décidais de prendre le risque de saisir la chance. La chance se matérialisait alors sous la forme de ce vieux bar d'"artiste" en bas de mon immeuble.
Je descendais l'escalier grinçant  menaçant de glisser sur les marches humides, portant mon éternel cigarette à la bouche, se donnant une contenance et sembler peut être un peu moins pathétique que "lafilleseuleàvingttroisheuresdansunbar"
Troisième verre, la chance ne se manifestait décidément pas beaucoup ce soir là, je me levais, raclant la chaise sur le sol un peu sale, il pleuvait des cordes, je mets ma capuche, accessoire indispensable pour rajouter un peu plus à mon air de pauvre fille de milieu de nuit.
"Tu as pas une clope"
Je relève pas, tend une clope.
"Du feu ?"
Un petit clipper jaune, la flamme s'allume, éclaire l'interlocuteur, visiblement peu lucide, des yeux pétillants, verts, et il se recoiffe, de ce geste étudié pour faire craquer la femme de 13 a 27 ans.
"Merci, tu fais quoi ?"
"Rien, je rentre"
"On va faire un tour ?"
Bizarre, mais mon esprit tourmenté envoie les signaux  je suis trop pété et fatigué pour écouter ma morale qui me dis de ne pas le faire.
"Aller."
Et on marche, comme deux déments, sous la pluie, avec nos tête encapuché, nos cigarettes humides et notre discussion à deux sous.
"C'est quoi ton nom"
"Manu"
"C'est un nom de mec."
"Va te faire foutre"
Il sourit, rigole, et je ne relève toujours pas la tête.
"Moi c'est Carl"
"Carl ? c'est le nom d'un communiste et d'un créateur schizo  à ta place, j'en serais pas plus fier"
"On va marcher combien de temps ?"
"Jusqu'à ce qu'on s'arrête peut être bien"
Et on s'arrête, sur ce banc à la con, et chaque foutu fois que je le vois, j'ai envie d'aller m'y asseoir et de repenser à ça.
Et la vie à fait, que cette soirée devint le moment clé de nos deux vies, pas de la mienne et de la sienne, non, de la notre.
Ce soir là ou il a chanté, ou il m'a fait rire en avoir mal, et ou j'ai cessé de m'ennuyer.

"Je ne vais pas t'embrasser ce soir, j'en ai pas envie, parce que je sais qu'on à encore le temps"
Et le lendemain, le rêve est revenu, avec ses gros sabots, ses belles promesses, et ses baisers, ce coup ci.
Et on a couru, comme des enfants, et on a ri, comme des idiots, et je me suis surprise à pleurer, la première fois que l'on a fait l'amour, car c'était trop.
Et tu m'a regardé avec tes grands yeux idiots, et j'écoutais Instant Crush, et je brûlais tant de cigarettes...

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October Sadness
  • Je me surprends à rêver quelque part, que si j'étais riche, tout serait différent. Mais probablement que non, plutot qu'un 30 j'aurais un 300m² plutot qu'un calecon de mec j'aurais un tanga Pucci et un pull Kenzo, mais je serais toujours assise sur un puta
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